Les enseignants viennent pour les sociétés faîtières

Et on ne peut pas leur en vouloir. On considère depuis longtemps que Rogue Umbrellas profite du marché indépendant du Royaume-Uni. Qu'il s'agisse de retenir des indemnités de congés qui disparaissent ensuite ou de ne pas être clair sur les éléments et les bénéfices que les entrepreneurs peuvent espérer. Il semble qu’un groupe en ait assez.

Les enseignants suppléants envisagent une action collective par le biais d’un litige collectif de type « Post Office » pour contester les sociétés faîtières concernant les déductions illégales de leurs revenus et de leurs droits aux congés impayés. Le National Supply Teachers Network (NSTN) collabore avec Contractors for Justice (C4J), un cabinet juridique, pour éventuellement intenter une action en justice contre les agences d'approvisionnement devant la Haute Cour. Le recours à des sociétés faîtières pour embaucher des travailleurs temporaires permet aux agences d'éviter les coûts liés aux avantages sociaux tels que les retraites et les indemnités de maladie, ce qui suscite de nombreuses inquiétudes de la part des syndicats.

Les rapports du Congrès des syndicats révèlent des problèmes généralisés liés aux retenues sur les salaires des travailleurs, aux violations des droits aux congés payés et à l'implication potentielle dans des stratagèmes d'évasion fiscale via des sociétés faîtières. La demande d’enseignants suppléants a augmenté en raison de l’augmentation des niveaux de maladie pendant la pandémie de Covid, ce qui a amené les autorités locales à dépenser environ 698 millions de livres sterling en dépenses de fournitures l’année dernière, soit une augmentation de 12%. Le président du NSTN, Niall Bradley, a souligné le salaire insuffisant des enseignants suppléants, dont beaucoup gagnent nettement moins que les éducateurs à temps plein, encore exacerbé par le fait que les sociétés faîtières siphonnent les revenus supplémentaires.

Afin de résoudre ces problèmes, l'initiative GLO propose que les enseignants suppléants s'unissent pour contester collectivement les retenues inappropriées sur leurs salaires et récupérer toute indemnité de vacances retenue. Semblable à l'action réussie entreprise par les maîtres de poste contre la Poste dans le cadre du scandale Horizon IT, cette approche de litige collectif vise à mettre en commun les réclamations des enseignants suppléants concernés. La PDG de C4J, Susan Pash, a indiqué que pour que le dossier puisse aller de l'avant, environ 500 enseignants suppléants sont nécessaires, et on s'attend à plus d'un millier d'inscriptions malgré des retards potentiels pouvant aller jusqu'à un an dans la constitution du dossier.

Les récentes consultations de HM Revenue & Customs sur les projets visant à réduire les activités des sociétés faîtières ont mis en lumière la nature omniprésente de ce problème, avec environ un demi-million de personnes dans divers secteurs travaillant désormais dans le cadre de tels arrangements. Même si le nombre d’enseignants rémunérés par l’intermédiaire de sociétés faîtières ou offshore a diminué par rapport aux années précédentes, il demeure urgent de lutter contre l’exploitation et les pratiques déloyales auxquelles sont confrontés les enseignants suppléants dans le secteur de l’éducation.

Tout cela soulève la question suivante : pouvez-vous dire si vous, Umbrella, faites partie des gentils ? Le marché est un champ de mines avec même de supposés parapluies FCSA retirés dans le passé pour un traitement choquant des indemnités de vacances.